Le Parc naturel de la Vallée de l'Attert a été créé le 14 juillet 1994 pour donner une vision environnementale au développement rural amorcé il y a plus de 25 ans. Le Parc naturel est régi par un plan de gestion datant de la création du Parc et en révision actuellement, en 2008. Dans ce cadre, une Charte paysagère sera également élaborée.

Le territoire du Parc naturel correspond à celui de la commune d' Attert jouxtant vers le sud la commune d'Arlon, à la frontière du Grand-Duché de Luxembourg. La rénovation rurale réalisée, la dynamique exceptionnelle du Grand-Duché et sa pression foncière dans toute sa zone d'influence dont fait partie Attert, l'héritage culturel de la langue luxembourgeoise et ses balises toponymiques, en font un territoire privilégié d'investigation.

Le paysage s'articule à partir des dominantes forestières de la retombée ardennaise au nord et de la première remontée -la première côte- de la Lorraine belge au sud, toutes deux à environ 440 m. Entre ces dominantes, la vallée de l'Attert et celles de ses nombreux ruisseaux affluents est une zone abaissée de 320 à 360 m. d'altitude dont les replats peu pentus deviennent des versants plus redressés jusqu'aux cours d'eau. L'affectation du sol se partage majoritairement, comme c'est la règle en milieu rural, entre les prairies, les cultures et également les bois avec une variété, une harmonie et une finesse exceptionnelles.

Nous y retrouvons certes les problèmes généraux des paysages ruraux mais aussi des problèmes spécifiques à bien investiguer. La particularité de l'énorme développement de l'habitat dans la grande aire d'influence rurbaine de Luxembourg pose de façon exacerbée la question des lotissements et nous permet de mettre au point une recherche fine en cette matière. Nobressart, un des villages du Parc, a été retenu comme un des Plus Beaux Villages de Wallonie et exige ainsi une étude particulière dans cette perspective. Ajoutons encore l'emprise des cultivateurs luxembourgeois sur l'espace agricole attertois et l'agrandissement exceptionnel des entreprises agricoles et des parcelles d'exploitation

La Charte imposera notamment de repérer -les beaux paysages visuels, -les paysages riches en bio-diversité à protéger et ceux qui méritent d'être mis en réserves naturelles , -les paysages hérités du passé (paysages reliques), les paysages hérités, beaux et riches (paysages patrimoniaux), -les paysages identitaires qui expriment bien les caractéristiques majeures du territoire régional dans lequel ils se situent.

Cet ensemble d'investigations devra conduire à préserver les richesses paysagères bien visibles et aussi les richesses bien cachées tout en développant les responsabilités citoyennes de tous ceux qui concourent à la construction des paysages d'aujourd'hui.